Premier Mai 2024

2024-05-01  

Aujourd'hui, à Baiona, nous nous sommes réunis avec l'intersyndicale pour protéger les travailleuses et travailleurs !

irudia

A Bayonne comme dans de nombreuses villes à travers le monde, nous sommes rassemblé.es aujourd’hui pour faire entendre la voix de celles et qui ceux qui ne peuvent compter que sur leur travail pour vivre, la voix de celles et ceux qui produisent les richesses et qui n’en bénéficient jamais.

En ce 1er mai 2024, travailleuses et travailleurs, retraité.es, privé.es d’emploi et étudiant·es nous sommes réunis à l’appel de la CFDT, la CGT, LAB, la FSU, SOLIDAIRES et UNSA pour exiger avec force un tout autre partage des richesses.

Les records de bénéfice se succèdent années après années pour les grandes entreprises, le CAC 40 est au plus haut de son histoire, des dizaines de milliards sont distribués aux actionnaires, des milliards vont être dilapidés pour l’organisation des prochains Jeux Olympiques à Paris... Et c’est pourtant sur les politiques sociales, les services publics ou la transition écologique que le gouvernement choisit de faire de nouvelles économies.

En 2023, plus de 63 milliards d’euros ont été distribués aux actionnaires du CAC 40. Et pourtant, c’est en réformant l’assurance chômage et l’assurance maladie, ou encore en s’attaquant une nouvelle fois au Code du travail que le gouvernement envisage de rétablir l’équilibre des comptes publics !

Les 5 plus grandes fortunes françaises ont doublé en 4 ans, et pourtant la précarité et la pauvreté gagnent du terrain chaque année.

Il y a urgence à changer diamétralement de politique, à taxer les plus riches et les superprofits, à conduire une réelle lutte contre l’évasion fiscale pour financer l’augmentation des pensions, des minima sociaux pour les plus précaires et des bourses d’études pour les plus jeunes. Il y a urgence à augmenter les salaires dans le privé et le point d’indice des fonctionnaires. Nous réclamons ces mesures maintenant car nous exigeons de pouvoir vivre dignement de notre travail.

Cette exigence d'un emploi justement rémunérateur est encore plus fondée pour les femmes, qui continuent d’être honteusement moins payées que leurs collègues masculins : -25% à travail égal dans le privé, 400 € de moins à travail égal dans la Fonction publique. Il est urgent de mettre fin à la précarité, aux temps partiels imposés et à la rémunération au mérite qui renforcent les inégalités salariales femmes/hommes.

A rebours du discours réactionnaire et patriarcal de Macron qui ose parler de « réarmement démographique », nous sommes aujourd’hui mobilisé.es pour défendre la liberté des femmes à disposer librement de leur corps et la mise en place de véritables politiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Nos services publics sont au bord de l’effondrement, mis en pièce par 40 années de sous-investissement et de détérioration délibérée. Aujourd’hui, du fait des conditions de travail et de salaire qui y prévalent, les métiers publics n’attirent plus. Nos écoles, nos services de santé et de solidarité ne sont plus en mesure de fonctionner correctement. Les plus aisé.es revendiquent désormais délibérément de recourir à des services privés pour l’éducation de leurs enfants ou pour leur santé. Nous exigeons des services publics accessibles à tou·tes et de qualité, qui répondent aux besoins de la population et assurent des conditions de travail dignes aux agents publics.

Cette journée internationale des travailleurs et travailleuses se tient aujourd’hui dans un contexte marqué par la guerre. Pendant que nos dirigeants mobilisent des milliards pour financer la production d'armes, nous réclamons au contraire une paix juste et durable adossée au strict respect du droit international. La guerre frappe avant tout les populations les plus fragiles, elle multiplie les massacres, elle ruine les sociétés et les écosystèmes.

En matière d’écologie comme en matière de politique internationale, le bilan de Macron est tout simplement affligeant. Après avoir paru surpris de découvrir les effets de la crise climatique, il a multiplié depuis les mesures mortifères pour le vivant et l'environnement: reculs sur les promesses et les objectifs environnementaux concernant l'arrêt des centrales à charbon, le glyphosate, l'usage de pesticide..., au point que l’État Français a été condamné pour "préjudice écologique". Parce que nous sommes, nous, conscient.es de l'urgence environnementale, nous sommes réuni.es aujourd’hui pour construire une alternative au capitalisme néolibéral et productiviste.

En réponse aux catastrophes écologiques et sociales générées par 40 ans de politique libérale et 7 années de macronisme, certain.es dans nos rangs sont tenté.es de céder au discours de l’extrême-droite. Ne nous y trompons pas ! En dépit de ses efforts pour faire oublier sa nature fasciste, raciste et violente, le Rassemblement National reste en tout point un parti autoritaire et hostile aux droits des salarié.es. A chacun de ses votes à l'Assemblée nationale, le parti de Le Pen se range du côté du Capital. Le RN a voté contre l'augmentation du SMIC, contre le rétablissement de l'ISF, contre l'encadrement des loyers, contre le blocage des prix, contre la taxation des superprofits, contre les mesures de protection environnementale...

Nous appelons l'ensemble des travailleuses et travailleurs à rejeter de toutes leurs forces l'extrême-droite et sa politique haineuse et raciste, dans la rue et dans les urnes.

Notre présence ici aujourd’hui est la meilleure réponse aux politiques libérales et autoritaires qui appauvrissent les classes travailleuses, divisent les populations et

empêchent tout changement. Il n’y a pas de fatalité au système capitaliste. Pour faire advenir un système plus égalitaire, qui sape toutes les formes de domination et colonialisme et cesse de piller une planète déjà en souffrance, unissons-nous pour créer un nouveau modèle de répartition des richesses.

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