ON N'OUBLIE PAS !

2024-03-09  

Aujourd’hui, 9 mars 2024, nous sommes de nouveau réuni·es pour rendre un hommage à la mémoire de Mohamed Kichouhi mort dans la chute de la grue du chantier Lapix, il y a 2 ans, le 9 mars 2022. Nous voulons également exprimer notre solidarité envers sa compagne et ses deux enfants, envers l’ensemble de sa famille.

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Cette commémoration a été organisée grâce à l’action concertée du Collectif d’habitants-es 22 Bergeret et des organisations syndicales, CGT Construction, FSU, LAB, Solidaires Pays Basque, tous et toutes mobilisé·es face au drame de la mort d’un ouvrier au travail.

Drame dont nous dénonçons la fréquence mais aussi la minimisation quand ce n’est pas l’effacement et l’impunité des responsables.

 

 

Chaque jour en France deux personnes meurent au travail. Une hausse de 14% en un an. C’est l’Etat d’Europe qui a le plus mauvais bilan avec 3,53 accidents mortels pour 100 000 travailleur·euses, d’après le service européen de statistiques Eurostat.   
L’accident qui a couté la vie à Mohammed Kichouhi n’est pas anodin. Depuis le début de l’année, 17 personnes sont mortes au travail en Hegoalde. Rappelons aussi qu’en 2023 en Euskal Herri, 59 personnes ne sont pas rentrées vivantes du travail, dont 5 en Iparralde. Bien plus encore se blessent quotidiennement ou développent des maladies longues voire incurables.     

 


Les accident et morts au travail sont massifs mais invisibilisés. Les plus touché·es sont les ouvriers et ouvrières, les emplois peu qualifiés, de plus en plus de jeunes et de femmes.

 


Nous dénonçons le manque de volonté politique et l’irresponsabilité des pouvoirs publics et du patronat. Nous exigeons l’augmentation significatives des formations à la santé et la sécurité au travail, davantage de moyens pour l’inspection du travail, lui permettant de mener des inspections beaucoup plus nombreuses sur les lieux de travail avec des sanctions alourdies en cas de manquements. Aussi, un renforcement de la médecine du travail qui année après année a vu ses moyens diminuer. Il est grand temps d’agir pour rendre les lieux de travail plus sûrs et sécurisés.      

 


Au-delà des chiffres et des statistiques, la vie des travailleuses et des travailleurs doit être une priorité. Pour cela, nous devons nous rassembler et nous organiser pour faire entendre notre voix et celle de celles et ceux qui ont perdu leur vie au travail. Nous devons leur rendre hommage, nous assurer que justice leur soit rendue et nous battre pour que chacun et chacune d’entre nous rentre vivant·e et en bonne santé du travail.

 

 

Sans relâche, nous demandons, nous demanderons que justice soit rendue aux victimes, à toutes les victimes de l’effondrement de la grue.

 

 

A l’automne dernier, sur le terrain dévasté, inondé, les systèmes de pompage, les tractopelles, les engins de terrassement et de forage sont entrés en action ; le 8 janvier 2024 une nouvelle grue a été montée ; aujourd’hui des ouvriers exécutent les travaux, coulent des dalles, érigent des murs, en béton.

 

 

 

Demain, sur ce terrain construit, la mémoire de Mohamed Kichouhi ne doit pas s’effacer, un « espace » doit lui être réservé.

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