Le Médico Social en danger

2021-09-27  

Le groupe médico-social du syndicat LAB se mobilise aujourd’hui dans son intégralité, salarié.e.s du privé et agents du public. Depuis des années nous le répétons : le secteur est malade ! Le médico-social est en danger ! Et, depuis des années aussi, nous le répétons : nous avons besoin de plus de moyens !

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Le groupe médico-social du syndicat LAB se mobilise aujourd’hui dans son intégralité, salarié.e.s du privé et agents du public.
Depuis des années nous le répétons : le secteur est malade ! Le médico-social est en danger !
Et, depuis des années aussi, nous le répétons : nous avons besoin de plus de moyens !

L’obligation vaccinale ne vient que s’ajouter à la souffrance des travailleuses et des travailleurs du secteur ! Cette mesure est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Elle démoralise un grand nombre d’entre nous, déjà durement et durablement fragilisés. Cela crée aussi des clivages entre professionnels, des tensions au sein des équipes…

Vacciné.e.s et non-vacciné.e.s, nous restons soudé.e.s !
Nous dénonçons fermement les mesures prises à l’encontre de certaines et certains d’entre nous, comme les suspensions de contrat et de rémunération. 

A l’heure où les services manquent de personnel, où les turn-over, les arrêts, les démissions  sont en augmentation, comment pouvons-nous nous passer de ces salarié.e.s et agents qualifié.e.s ? Une fois de plus, le gouvernement français use de stratégies contradictoires, autoritaires et punitives

Bien-sûr depuis 1an et demi, tout tourne autour de la gestion de la Covid19. Sans l’écarter, ne perdons pas de vue les dysfonctionnements antérieurs et qui n’ont fait qu’amplifier pendant la crise !

 

HÔPITAL PUBLIC

Pendant qu’on parle de manque de lit en réanimation, on continue d’en fermer !
A l’hôpital public, on comptait plus de 500 000 lits en 1997 et moins de 410 000 aujourd’hui quand la population croît et vieillit. Autre exemple : 7,09 lits pour 1000 habitants en 1991, 3,64 en 2018. Soit, 4 200 lits en moins en 2018, 3 900 en 2019.

“Le quotidien du médecin” affirme que 69000 lits ont été supprimés en 15 ans.
N’oublions jamais qu’un lit d’hospitalisation induit de nombreux emplois : médecins, paramédicaux, administratifs, techniques, pharmacie, laboratoire, transports, logistique, informatique et de nombreux emplois indirects.

N’oublions pas non plus les graves conséquences de l’épidémie de COVID très peu prises en considération : les troubles psychiatriques sont en forte augmentation mais les moyens ne cessent d’être réduits. Dans cette spécialité aussi, des lits continuent d’être supprimés dans la plus grande indifférence. L’impact est particulièrement lourd sur les populations les plus précaires qui sont de plus en plus nombreuses. 10 millions de pauvres en France en 2020.

Nous n’aborderons même pas ici l’impact sur la santé publique des nombreuses déprogrammations de soins et d’interventions chirurgicales.

La pénurie de lits n’est pas le fruit du hasard. Elle a été planifiée, elle est structurelle, organisée et croissante. Les gouvernements qui se sont succédés, détruisent volontairement le service public, cherche à le privatiser service par service.
La conséquence dramatique pour la santé Publique est que les autorités ont donc renoncé à leur mission première qui est l’accueil universel et inconditionnel de personnes malades, blessées…

Autre point : l’épuisement des personnels soignants. Le manque de recrutement et de matériel, le glissement des tâches, la pression managériale…
Le Ségur de la Santé devait apporter une réponse concrète aux différents dysfonctionnements relevés. S’il s’est concrétisé par une augmentation de salaire pour les soignants, la mesure s’est avérée insuffisante, elle ne répond pas à tous les problèmes et est injuste pour nos collègues du privé ou les “oublié.e.s du Ségur”. 

OUVRIER.E.S DU SOCIAL, DES CLINIQUES, EHPAD

Nous sommes aujourd’hui rassemblé.e.s ici pour interpeller le nouveau Conseil Départemental.
Fraîchement élu même si sa présidence reste inchangée, c’est cette instance qui vote grand nombre des budgets qui financent nos structures et projets. 
Et nous espérons que les 5 prochaines années de mandats n’iront pas dans le même sens que les 5 précédentes !

Monsieur Lasserre, élu.es départementaux : nous avons besoin de moyens !
Nous avons besoin de justes finances qui correspondent aux vrais besoins !
Nous avons besoin d’une politique sociale ambitieuse à la hauteur des besoins sociétaux basée sur la solidarité et l’humain !
La crise sanitaire a aggravé les inégalités sociales et les situations précaires. Plus que jamais, nos missions sont indispensables. 

Avant la crise sanitaire déjà, nous vous avions interpellés pour crier notre souffrance au travail et notre inquiétude quant aux difficultés à assurer nos missions pourtant essentielles.
Nous vous le répétons aujourd’hui : nous devons toujours faire plus avec moins, nous n’en pouvons plus !
Le manque de moyens, qui engendre des gestions managériales maltraitantes qui entraînent trop souvent une perte de sens pour nous travailleuses et travailleurs.

Le syndicat LAB le répète, la santé et l’accompagnement ont un coût qu’il faut assumer. 

Compte tenu des orientations et choix politiques que nous subissons depuis le début de cette crise sanitaire, il est plus que jamais urgent que les instances de décisions soient au plus près des territoires afin de répondre au mieux aux réalités locales. Dans ce sens, nous demandons à ce que les compétences au niveau médico-social soient prises par la Communauté d’Agglomération Pays Basque.

Ce secteur est depuis trop longtemps mal considéré par nos responsables politiques, et cela se traduit concrètement par une baisse des moyens financiers et donc humains dans beaucoup de structures. Les conséquences sont multiples pour les travailleurs (surcharge de travail, burn out, arrêts de travail, changement de secteur d’activité,…) et pour les personnes accueillies ou accompagnées  (maltraitance, délais de prise en charge, non prise en compte de tous les besoins,…).

Nous, soignants et personnels non soignants des établissements de santé, éducateurs, aides à domicile considérons que les conséquences à long terme de ce manque de considération, seront catastrophiques pour les publics fragiles que nous accompagnons au quotidien.

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