Fonction publique et la médico-social en grève pour des conditions de travail et des services publics dignes

2025-05-13  

Ce 23 mai 2025, nous convergeons pour porter des revendications générales communes à la fonction publique et au secteur social médico-social

irudia

Pourquoi sommes-nous mobilisé·es et rassemblé·es ici devant la communauté d’agglomération Pays Basque aujourd’hui ?

Nous sommes agents de la fonction publique (d’Etat, Territoriale ou Hospitalière) et faisons tourner des services publiques dans des conditions qui continuent de se dégrader de jour en jour. ( ne cessent de se dégrader).

Nous sommes des salarié·es du secteur associatif privé du Social et médico-social. Nous exerçons des missions de service public auprès des personnes le plus en difficulté dans des contextes dégradés depuis trop longtemps.

Nos contextes professionnels dépendent de financements publics et nous œuvrons quotidiennement pour la population. Nous portons un modèle social qui réduit les inégalités notamment en permettant l’accès au plus grand nombre à des services publics de qualité (Santé, éducation …). Le secteur associatif exerce des missions d’assistance en complément. Nous œuvrons conjointement dans des secteurs clés comme l’Aide à Domicile, les Ehpad, la Protection de l’enfance, le champ du handicap, l’urgence sociale notamment. Privé et public.

Jusqu’alors, nous nous sommes mobilisés séparément pour porter nos revendications sectorielles. Nous l’avons fait devant la mairie, devant le Conseil départemental, devant la préfecture pour interpeller les autorités à tous niveaux.  Aujourd’hui nous convergeons devant la communauté d’agglomération car nos élu-e-s pratiquent également des coupes budgétaires qui ont des incidences délétères.

Aujourd’hui nous convergeons pour porter des revendications générales communes à la fonction publique et au secteur social médico-social.

Nous exigeons : 
 

  • Qu’il s’agisse de la fonction publique ou des conventions collectives, les points d’indices sont gelés depuis des décennies et les grilles de salaire sont inadaptées à fournir un salaire décent pour vivre dignement. Revalorisation Ségur ou GIPA, même combat : on veut du pognon et on le veut maintenant
     
  • Des moyens à la hauteur de nos missions ; Qu’il s’agisse de l’hôpital public, de l’éducation, d’un établissement social ou d’un CCAS, nos contextes se dégradent et des établissements et services ferment partout ! Stop !
     
  • Des recrutements à la hauteur des besoins : Nos métiers ne sont plus attractifs, les sous-effectifs deviennent dangereusement chroniques. Aujourd’hui on palie à ces manques par des recrutements de personnes sous formées au statut précaire. Assez ! Nous voulons des formations de qualité et une augmentation des effectifs partout.
     
  • La conséquence de ces dégradations sont la mise en œuvre de pratiques managériales nocives pour notre santé et qui vident un peu plus chaque jour le sens de nos missions avec des rationalisations partout, tout le temps, des outils de gestion à tous niveaux qui nuisent à la qualité des services que nous rendons ! Halte à la technocratie managériale !
     
  • Aujourd’hui la santé au travail des salarié-e-s et agents se dégrade fortement. Leur seule réponse : Augmentation des délais de carence en cas d’arrêt maladie. Nous voulons une vraie protection pour toutes et tous, pour ne plus voir notre santé se dégrader au boulot !
     
  • Nous voulons des droits collectifs, dans nos conventions collectives, dans nos statuts et que soit mis un terme à l’introduction permanente de récompenses ou droits individuels accordés par des petits chefs suivant notre degré de soumission. 
     
  • Nous voulons une vraie égalité salariale femmes hommes. Les métiers largement féminisés restent aujourd’hui sous-payés et les postes à responsabilités encore trop largement occupés par des hommes.

    Nous, organisation syndicales CGT, LAB, Solidaires, faisons le constat que nos difficultés procèdent (découlent) des mêmes logiques, des mêmes choix budgétaires à différentes échelles. Ce sont aujourd’hui ces choix politiques qui remettent en cause le fonctionnement de notre modèle social. Ces choix : politiques d’austérité budgétaire partout, pour tout, tout le temps. Surtout, ne jamais aller chercher l’argent là où il est ce qui renforce, de ce fait, systématiquement les inégalités sociales. Ce n’est plus possible !

    Nous, salarié-e-s ou agents de l’éducation, de CCAS, d’établissements de protection de l’enfance, des finances publiques, de l’hôpital public et tant d’autres, exigeons des choix politiques courageux à tous les niveaux.
     

    Nous convergeons pou dire STOP – ASSEZ !

    Nous convergeons pour ne plus nous diviser et concentrer nos forces dès à présent sur ce qui nous nuit à toutes et tous : l’application de politique néolibérales qui détruisent nos vies pour défendre le profit de quelques un-e-s.

    Nous appelons aujourd’hui à amplifier la mobilisation, à nous unir pour que cesse la domination des logiques économiques ultralibérales sur les choix des politiques qui sont sensés nous représenter et nous défendre et qui en réalité détruisent un à un tous nos conquis sociaux.

    C’est par la lutte que nous avons construit notre modèle social, c’est par la lutte que nous devons dès aujourd’hui et demain plus encore le défendre ! Ensemble, chassons les profiteurs.

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Gure ahotsak batu ditzagun gure lanbideen alde!