Bonne rentrée à la lutte des classes !

2023-09-17  

Après quelques jours ou semaines de déconnexion essentielle, ce doit aussi être le réenclenchement des réunions militantes et syndicales. La lutte des classes, elle, ne prend pas de vacances !

irudia

Pour beaucoup d’entre nous septembre est synonyme de reprise du travail, de rentrée des classes, reprise d’un rythme infernal. Après quelques jours ou semaines de déconnexion essentielle, ce doit aussi être le réenclenchement des réunions militantes et syndicales. La lutte des classes, elle, ne prend pas de vacances !
Les congés payés rappelons-le sont un conquis social fondamental, fruit de la lutte des travailleurs et des travailleuses. Nous devons être vigilant·es face au grand patronat associé à la Macronie dont l’objectif principal est de neutraliser nos droits.

Toutefois, certain·es d’entre nous n’étaient pas en vacances et fournissent des services essentiels pour les Autres : saisonnier·es, professionnel·les du médical et du soin, secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, de l’entretien, caissières, ouvrier·es du bâtiment… Impossible de tou·tes les citer. Tou·tes ne sont pas rentré·es vivant·es du travail, comme Issoufu D., 50 ans et originaire de Côte d’Ivoire, mort sur un chantier à Urruña. Ou encore ces six vendangeur·euses mort·es cette saison dans l’Etat français, ce 36e travailleur mort en Euskal Herria le 8 septembre dernier à Elorrio écrasé par un arbre.

Socialisme et indépendance

L’été est aussi propice aux rencontres. Notre syndicat a été invité à participer aux Ghjurnate Internaziunale de Corte ainsi qu’à l’université d’été du NPA aux côtés des camarades du STC et de l’USTKE. Lors de tables rondes, nous avons souligné l’importance du volet social dans la lutte indépendantiste et développé les revendications que nous portons au quotidien : rapprochement des instances de négociation et de décision, actions socio-syndicales, Code du Travail du Pays Basque, syndicalisme féministe et antiraciste…

Invité·es à Corte par le parti Corsica Libera, ces journées représentent un moment fort pour les mouvements indépendantistes afin de réaffirmer notre engagement dans cette lutte et construire des ponts entre nos Pays. En pleine « négociations » avec Beauvaux cela a aussi été l’occasion d’échanger autour de la question institutionnelle, rapports de force face à l’Etat français, autonomie et indépendance, compétences etc…
Au NPA, avec les camarades de la Plateforme des Syndicats des Nations Sans Etat (PSNSE) présent·es, nous avons réaffirmé notre volonté d’envisager des alliances opérationnelles au-delà de la primordiale solidarité internationale. Par ailleurs, lors de plusieurs ateliers, il a été question du bilan de la lutte contre la réforme des retraites aux côtés de camarades de la CGT, Solidaires et FSU mais aussi des perspectives face aux réformes antisociales à venir.

Même si la lutte a été massive, historique de ce point de vue, nous sommes forcé·es de constater que nous avons perdu la bataille. En effet, la réforme est entrée en vigueur ce 1er septembre. Si l’intersyndicale XXL s’enorgueillie d’avoir survécu pendant 6 mois et présente cela comme une victoire en soi, cela n’est visiblement pas le bon choix stratégique au vu de la défaite. Quel était l’objectif de la lutte ? Le maintien de l’intersyndicale coûte que coûte ? Ou gagner face à Macron ? Reconnaissons que l’ennemi en face n’a pas faibli : 49.3, mépris de classe, acharnement judiciaire, criminalisation des actions syndicales et écologistes, violences policières…

Lutte anticapitaliste et antifasciste

Le trio antisocial et écocidaire Macron-Borne-Medef ne va pas s’arrêter là. Des réformes sont à venir : loi travail, loi immigration, poursuite de la destruction organisée des services publics, renforcement des politiques glottophobes, loi anti-pauvres… La Macronie pourra toujours compter sur ses alliés d’extrême droite. Nous ne devons jamais baisser la garde face aux capitalistes et aux fascistes !

Nous le savons, nous ne devons rien attendre d’un Etat oppresseur, jacobin, ultra centralisé, violent et destructeur. Nous, travailleur·euses abertzale, devons construire nos propres outils pour replacer nos vies au centre des prises de décisions et non plus des profits.

Pour cela, nous devons construire un rapport de force du côté des travailleur·euses : concrétiser Bertan Erabaki et continuer de nous présenter aux élections syndicales.

Construisons Euskal Herria libre, juste, solidaire, euskaldun, féministe et écologiste !

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