Loi Immigration votée : poursuivons notre travail pour assurer des conditions d'accueil et de travail dignes à toutes et tous !

2023-12-20  

En tant que syndicat abertzale, de gauche et antiraciste, nos dénonçons le contenu de ce texte qui aggravera la politique migratoire déjà violente et inhumaine de l'Etat français. Nous tenons à souligner que localement, le député Vincent Bru l'a votée, et que Florence Lasserre s'est abstenue. Honte à vous ! En revanche, la sénatrice Frédérique Espagnac et le député Iñaki Etchaniz, ont voté contre le texte. Nous saluons cette prise de position.

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Si cela est considéré comme une victoire idéologique de l'extrême droite, notre riposte doit être à la hauteur !

En Euskal Herri, poursuivons notre travail pour assurer des conditions d'accueil et de travail dignes à toutes et tous !

Vous ne nous arrêterez pas ! Le travail quotidien continue !

 

 

 

Pourquoi la question des travailleur·euses sans papiers est importante pour LAB ?

Parce que ce sont des travailleurs et des travailleuses comme n’importe quelle autre personne. Pour vivre, tout le monde a besoin de manger, boire et dormir. Le système capitaliste dans lequel nous vivons nous oblige à payer pour satisfaire ces besoins vitaux. Interdire à une personne de travailler, c’est lui interdire de se loger, de manger et de boire. C’est donc la condamner à mourir.

Les personnes en situation irrégulières ou sans-papiers sont plus « vulnérables » et à ce titre, elles sont souvent discriminées, exploitées.

 

 

La « Permanence unitaire pour les travailleur·euses sans papiers » c’est quoi ?

Une fois par mois, nous y accueillons des personnes sans papiers qui s’interrogent sur leurs conditions de travail. Notre objectif principal est de nous assurer qu’elles ne sont pas victimes d’exploitation humaine, que leurs droits et conditions de travail sont respectés. En effet, une personne sans autorisation de travail est susceptible de tout accepter, malgré des conditions indignes. Si c’est le cas, nous essayons de faire valoir leurs droits au même titre que n’importe quel·le autre salarié·e dans l’entreprise.

Le deuxième objectif est de les accompagner dans leurs démarches administratives avec la préfecture afin de les aider à construire leurs demandes de régularisation par le travail pour tous les dossiers qui en remplissent les conditions.

 


Comment une personne sans papiers peut faire pour entrer en contact avec vous ?

C’est assez simple, nous avons ouvert une ligne téléphonique dédiée et une adresse courriel.

Les travailleur-ses sans papiers ou en situation irrégulières peuvent prendre rendez-vous :

07 45 24 47 65 | emploietrangers@gmail.com

Nous tenons une permanence le dernier samedi de chaque mois au 22 place Marcel Suarez, Place de la République à Baiona (1er étage).

 


Pourquoi un travail unitaire ?

Parce qu’ensemble nous allons plus loin. Le but de la permanence unitaire répond très souvent à un besoin individuel, mais nous pensons qu’avec le temps, nous allons pouvoir créer du collectif avec des travailleurs et travailleuses.

La permanence unitaire est le fruit de plusieurs mois de travail entre quelques organisations syndicales et les associations d’accueil solidaires comme la Cimade et Etorkinekin Diakité.

Dans un premier temps, nous nous réunissions pour dénoncer la loi immigration qui a finalement été voté le 19 décembre 2023. Au fil du temps, plusieurs d’entre nous avons fait le choix d’aller plus loin et passer de la simple dénonciation à l’action.

La Permanence Unitaire permet de créer du collectif autour et avec les personnes sans papiers qui travaillent, qui cotisent, qui paient des impôts mais qui ne peuvent jamais faire valoir leurs droits comme l’ensemble des autres travailleurs et travailleuses.

 


Trois permanences ont déjà été tenues. Quel est le premier bilan ?

Nous faisons un bilan plutôt positif. Entre 4 et 5 personnes sont venues à chaque permanence. Pour beaucoup, la préoccupation principale est la question de la régularisation : ils ou elles souhaitent savoir comment faire pour y arriver, sans réellement s’interroger sur leurs conditions de travail.

Certains dossiers étaient régularisables, donc nous les accompagnons dans les démarches.

Pour le reste, il est encore trop tôt pour tirer un bilan mais il est évident que nous aurons besoin de la mobilisation du plus grand nombre pour faire valoir les droits de ces travailleur·euses.

 

 

 

Eñaut Aramendi - Responsable de l’Action syndicale

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