Les salarié-e-s de la MVC du Polo Beyris en lutte

2019-07-01  

Prise de parole des salarié-e-s de la MVC Polo Beyris adhérent-e-s du syndicat LAB

irudia

Nous, salariées de la MVC du Polo Beyris déclarons publiquement être en profonde souffrance à cause de la mauvaise gestion de notre structure à laquelle nous sommes pourtant très attaché-e-s. Après des mois de flou, de rumeurs et de confusion, nous tenons à faire part de notre vérité ; aux financeurs ainsi qu’aux adhérent-e-s, eux-elles aussi impacté-e-s par les bouleversements de ces derniers mois.

 

Depuis le changement de Direction en mars 2018 : rien n’est plus pareil ! Le management s’articule autour d’intimidations et de menaces. Nous avions alors alerté notre déléguée du personnel de l’époque qui en avait rendu compte dans un courrier adressé le 30 avril 2018 au Président de l’association, notre employeur. Sa réponse ? Une réunion qui s’est transformée en procès accusateur et violent sans même avoir un droit de réponse. Notre faute ? Avoir souligné que notre Directrice nous pointe du doigt, nous accuse à tort d’effectuer nos horaires en fonction de notre vie personnelle, créer d’énormes disparité entre les salarié-e-s, confusion quant aux fiches de postes etc… Bref une réaction du Président en total disproportion.

Depuis, ce que nous avons écrit dans ce fameux courrier est devenu monnaie courante et s’est transformé en technique managériale en place à la MVC du Polo. Nous nous sommes alors organisé-e-s afin de trouver une solution car nous tenons à notre emploi et à la mission que nous remplissons avec engagement et passion. A la rentrée 2018, l’ambiance de travail est devenue tendue, irrespectueuse et invivable, le dialogue quasiment impossible.

Nos médecins respectifs ont alors pris la décision de nous arrêter pour burn-out et/ou état dépressif.

Nous avons alerté la Fédération MJC et avons demandé la mise en place d’une médiation dans le but de faire table rase du passé et d’essayer d’avancer. Nous sommes aussi entré-e-s en contact avec la mairie de Bayonne, premier financeur et propriétaire des murs. Une première rencontre a pu avoir lieu entre notre employeur, la direction et la fédération mais sans réelle volonté de mettre en place une médiation dans les règles de l’art, pourtant selon nous la solution la plus adaptée et au moment où le point de non-retour n’était pas encore atteint. Pour réponse : lettres recommandées à répétition alors que nous sommes en arrêt, « oublis » pour régler notre salaire, erreurs de fiche de paie, intimidation envers une responsable du syndicat LAB etc…

Le Président de la structure a proposé une nouvelle rencontre entre syndicat et employeur le 17 janvier 2019. Réunion qui n’a pas pu se tenir étant donné que des salarié-e-s étaient finalement présent-e-s lors de la rencontre, le cadre n’était pas respecté et il semblait compliqué d’entamer un débat avec certain-e-s salarié-e-s et pas tou-te-s. De plus, la conversation a très vite dégénérée : cris, menaces, pointé du doigt, levé de table… Nos représentant-e-s syndicaux nous ont rapporté que dès le début le Président a orienté la discussion non pas vers les solutions à apporter mais à mettre de l’huile sur le feu en nous reprochant des propos d’un de nos courriers. Une plainte a été déposée en avril de la part d’une de nos collègues qui nous accuse de propos calomnieux. L’affaire a été classée car l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée. Nous avons tout de même dû aller à une convocation du commissariat et nous défendre alors que nous sommes déjà dans un état de fragilité. Cette plainte en dit long sur l’ambiance à la MVC et l’injustice qui y règne.

Suite à l’échec de la réunion de janvier, le syndicat a adressé un nouveau courrier pour une rencontre employeur/syndicat, aucune réponse à ce jour. En revanche, une lettre nous a été adressée pour nous avertir d’un avertissement. Voilà pour seule réponse de notre demande de médiation, un avertissement ! Un avertissement non motivé que nous avons contesté. Aucune réponse à ce jour.

Menaces, plainte non fondée entre salarié-e-s, cris, absence de communication voilà l’ambiance interne de la MVC du Polo aujourd’hui. La Direction n’assure pas son rôle, crée des disparités entre les salarié-e-s tout cela soutenu et défendu par la présidence de l’association. Nous n’en pouvons plus et notre santé psychologique est en danger et ce, depuis de trop nombreux mois.

Aujourd’hui, sur une poignée de salarié-e-s nous sommes deux en arrêt depuis 8 mois consécutifs, une depuis 14 mois consécutifs et une en arrêt avant son départ en formation et l’est à nouveau depuis son retour. Un autre salarié a entamé une procédure au Prud’hommes. Et plusieurs questions : comment la MVC du Polo peut fonctionner et remplir ses missions alors que toutes nos absences ne sont pas remplacées ? Nous nous inquiétons également quant à la santé financière de l’association.

La MVC du Polo Beyris est une association à fort potentiel, est un trésor pour le quartier. De nombreuses autres associations s’y réunissent et les adhérent-e-s s’y impliquent.

 

Aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme ! Le bureau de l’association en tant qu’employeur doit prendre ses responsabilités et prendre des décisions pour mettre un terme à cette situation qui ne crée que douleur et souffrance. Depuis mars 2018, rien ne va plus et nous l’avons alerté à plusieurs reprises, nous dénonçons le management de la Direction. Nous interpellons également la mairie de Bayonne que nous avons déjà alerté.

 

Il en va de notre santé mais aussi de celle de l’association et du quartier !

 

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