Election TPE : attention ! Un vote peut en cacher un autre…
Les élections dans les Très petites entreprises (TPE) ont lieu tous les quatre ans et jouent un rôle important pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses.
Les élections dans les Très petites entreprises (TPE) ont lieu tous les quatre ans et jouent un rôle important pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses. En effet, si jusqu’à 2008, les salariés pouvaient élire directement leurs juges aux prud’hommes, aujourd’hui, cela se fait par le biais de différentes élections dont les élections TPE. Alors oui, lorsqu’on vote dans nos petites, moyennes ou grandes entreprises, on vote également pour choisir les juges prud’homaux qui nous défendront face à nos employeurs. Car c’est en fonction de la représentativité calculée à partir de ces élections que les syndicats nommeront des juges.
En 2008, caché derrière une réforme de pseudo “Démocratie sociale” négociée avec les centrales syndicales parisiennes, le gouvernement français de l’époque, en changeant le système de vote est allé à l’encontre des intérêts des travailleurs et travailleuses. Il éloigne encore plus les syndicats de la réalité des salariés et ne tient plus compte des réalités territoriales. Ainsi, il contrôle le “dialogue social” depuis Paris et renforce le pouvoir des centrales syndicales au détriment d’alternatives locales.
Du 22 mars au 6 avril, tous les salariés des entreprises des TPE, d’associations, les employés à domicile ou encore les assistantes maternelles sont appelés à voter pour le syndicat de leur choix. Même si ce vote est très important notamment pour définir les juges aux prud’hommes, il ne permet pas d’avoir des délégués pour les salariés des TPE comme cela est possible pour les plus grandes entreprises. Il permet tout de même aux syndicats de participer aux Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) et de négocier des améliorations de conditions de travail au niveau des grandes régions.
Pour LAB, dix représentants au niveau de la Nouvelle-Aquitaine pour défendre les intérêts de plus de 430 000 salariés des TPE est tout simplement insuffisant et inacceptable.
Au-delà des dysfonctionnements que nous avons pu souligner dans l’organisation de ces élections et face au manque de transparence de la part de la Direction générale du travail (DGT), nous appelons l’ensemble des travailleurs et travailleuses du Pays Basque qui souhaitent se saisir de leur droit à décider à se mobiliser et à participer à ces élections syndicales.
Pour améliorer nos conditions de travail et pour construire un rapport de force plus favorable dans l’intérêt des travailleurs et travailleuses du Pays Basque, nous devons voter et faire voter Lab le plus massivement possible à ces élections TPE.
Les commissions paritaires locales plus proches que celles que nous propose Paris sont possibles. Depuis 2008, Lab critique la réforme dite “Démocratie sociale”, mais propose aussi depuis 2012, par le biais de sa campagne “Bertan erabaki, décider ici”, une réelle alternative en faveur de l’ensemble des travailleurs et travailleuses du Pays Basque.
Depuis 2012, nous travaillons à la création d’outils de négociation sociale au niveau du Pays Basque. Nous travaillons en faveur d’un Comité d’œuvres sociales pour permettre aux salariés des TPE de bénéficier des mêmes avantages socio-culturels que ceux dont bénéficient les salariés des grandes entreprises par le biais de leurs CSE.
Depuis 20 ans maintenant Lab s’organise aussi au Pays Basque Nord pour la construction d’un nouveau syndicalisme alternatif et en circuit court. Nous pouvons construire un Pays Basque solidaire, féministe et libre.
Voter LAB, c’est un vote d’avenir, un vote de territoire, un vote en circuit court pour décider ici, avec et pour les salariés des TPE. Alors du 22 mars au 6 avril, votons Lab et prenons notre destin en main.
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